L’association Pour l’Emergence d’une Université du Vivant (PEUV), association loi 1901, a été créée le 30 janvier 2009.

Son objectif : créer un réseau de recherche et de développement participatif et autonome, provisoirement appelé « Université du vivant », pour promouvoir une nouvelle culture de respect du vivant en rassemblant des acteurs de tous horizons et de toutes compétences.

Pour sortir du réductionnisme et peser sur l’orientation des connaissances…

La conception exclusivement réductionniste du vivant s’est exagérément développée dans les pays occidentaux et s’impose maintenant au monde entier. Elle oriente les connaissances au service d’une logique de croissance économique et de profit. L’éducation, les secteurs de l’information et de la recherche sont de plus en plus asservis à cette logique et contribuent à la perpétuer. Avec des conséquences majeures :
  L’instrumentalisation du vivant, assimilé à un mécano de matériaux démontables, qui effacent les frontières entre vivant et inerte, sans respect de l’intégrité et des spécificités des êtres vivants.
  L’industrialisation du vivant qui s’est fortement intensifiée depuis la mise en œuvre des biotechnologies et s’intensifiera encore avec le développement des nanotechnologies.
  La privatisation du vivant par des multinationales de plus en plus énormes (agrochimie, semences, agroalimentaires, pharmacie,..).

Les approches réductionnistes sont dénuées de vision globale et de compréhension de la cohérence des interactions complexes du vivant. Elles engendrent des dégâts considérables dans tous les domaines : pollutions agricoles, perte de biodiversité, crise alimentaire, résurgence de projets eugénistes… Au final, c’est la relation même de l’Homme au vivant (sa relation aux plantes et aux animaux, mais aussi aux autres Hommes, aux écosystèmes et finalement à la Terre) qui se trouve menacée.

… Une nouvelle culture du vivant doit voir le jour

Pour le respect du vivant, il est maintenant indispensable que de nouveaux paradigmes s’affirment, que les implications éthiques des approches scientifiques utilisées soient débattues, et que les travaux de chercheurs de toutes formations (académiques ou non) sur ces questions soient soutenus.

Il faut pour cela fonder une identité culturelle et intellectuelle forte, capable de représenter une vision respectueuse du vivant et de peser dans la vie sociale, économique et politique. Pour soutenir les actions individuelles et collectives de construction d’alternatives, il faut un espace de liberté scientifique où des acteurs d’horizons divers pourront s’engager ensemble, grâce à des partenariats citoyens, dans une relation de respect du vivant :
  en partageant et approfondissant leurs connaissances du vivant,
  en introduisant de nouveaux paradigmes concernant la vie et les êtres vivants,
  en développant des approches respectueuses des propriétés spécifiques du vivant et des interactions harmonieuses entre les êtres vivants.

Pour fonder une université du vivant…

La création d’un lieu, sans mur dans un premier temps, et réparti sur les territoires sous la forme d’un réseau d’interactions entre acteurs permettra :
  d’acquérir une visibilité sociale bâtie sur des fondations stables,
  de mettre en synergie la diversité des compétences apportées par différents acteurs,
  de donner le jour à de nouvelles initiatives créatrices d’innovations pratiques et sociales,
  de former et informer tous publics concernés,
  de soutenir, voire initier des travaux de chercheurs (publics, privés, indépendants).

… Un vaste rassemblement d’acteurs et chercheurs doit avoir lieu

Un groupe d’une vingtaine de personnes s’est réuni plusieurs fois au cours de l’année 2008 pour réfléchir à ce projet. Ces personnes appartiennent à diverses organisations du tiers-secteur (agriculture biologique, Réseau semences paysannes, etc.) et à des institutions de recherche. La plupart se connaissaient déjà ou travaillent dans des structures qui se connaissent déjà.

L’association P.E.U.V. vise maintenant à rassembler toutes les personnes et structures susceptibles d’être intéressées par le projet, dans le but d’organiser un évènement fondateur de l’Université du vivant en 2012. La construction collective de cet événement s’appuiera sur :
  l’organisation de rencontres pour définir ensemble les objectifs de l’Université du vivant, son organisation et son fonctionnement, son budget et son financement,
  la coordination de séminaires pluridisciplinaires et participatifs sur différents thèmes pour préciser les orientations de recherche et de réflexion.